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Makar se pencha sur Aksénov, tout près de lui, et lui dit à voix basse :

— Ivan Dmitriévitch, pardonne-moi !

— Quoi ! que te pardonnerai-je ? fit Aksénov.

— C’est moi qui ai tué le marchand, et c’est moi qui ai placé le couteau dans ton sac. Je voulais te tuer aussi, mais à ce moment on a fait du bruit dans la cour, j’ai mis le couteau dans ton sac et je me suis sauvé par la fenêtre.

Aksénov gardait le silence et ne savait que dire.

Makar Sémionovitch se laissa glisser du lit, se prosterna jusqu’à terre et dit :

— Ivan Dmitriévitch, pardonne-moi, au nom de Dieu, pardonne-moi. Je vais déclarer que c’est moi qui ai tué le marchand, on te rendra la liberté et tu retourneras chez toi.

Et Aksénov dit :

— Cela t’est facile à dire. Mais moi, j’ai