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barine est venu commander en laissant du cuir. Qu’il se presse, attends, et rapporte avec toi les sandales.

Mikhaïl prit les sandales et ce qui restait du cuir, roula le tout proprement et remit le paquet au valet qui attendait :

— Adieu, la compagnie ! que l’heure vous soit propice !


VIII


Un an, deux ans se passent, et enfin voilà la sixième année que Mikhaïl demeure chez Sémen. Les choses suivent toujours le même train ; il ne sort jamais, ne parle guère et n’a souri que deux fois, la première, lorsque la baba lui donna à manger, la seconde, à la visite du barine. Sémen ne saurait trop se