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plupart des cas, malade, hystérique, malheureuse, inapte au progrès spirituel.

Les lycées et les cours ne peuvent changer cela. La seule chose qui le pourrait ce serait un changement de l’opinion de l’homme sur la femme et de la femme sur elle-même. Mais cela n’arrivera que quand la femme regardera l’état de virginité comme l’état supérieur au lieu d’y voir, comme maintenant, une honte et un déshonneur. Tant qu’il n’en sera pas ainsi, l’idéal de toute jeune fille, quelle que soit son instruction, sera toujours d’attirer le plus grand nombre possible d’hommes, le plus grand nombre de mâles, afin d’avoir le plus grand choix.

Le fait que l’une connaît plus de mathématiques et que l’autre joue de la harpe ne change rien. La femme est heureuse et atteint tout ce qu’elle peut désirer quand elle séduit un homme. C’est pourquoi le but principal de la femme est de savoir séduire. C’était et sera toujours ainsi. Ce qui était dans sa vie de vierge continuera dans sa vie de femme mariée. Dans sa vie de jeune fille c’était nécessaire pour le choix ; dans sa vie de femme ce sera nécessaire pour dominer le mari.

Une seule chose supprime ou interrompt quelque temps ces tendances : les enfants ; et encore quand la femme n’est pas un monstre, c’est-à-dire nourrit elle-même. Ici encore paraît le médecin.

Avec ma femme qui voulait nourrir elle-même et qui a nourri ses cinq enfants, il arriva que le