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alors ces édredons, ces trousseaux, ces literies, tout ça sont des détails sacro-saints. Mais chez nous, sur dix mariés, à peine s’en trouve-t-il un qui croie, je ne dis pas aux sacrements, mais à ceci : que le mariage est un certain engagement. Sur cent hommes, à peine en est-il un qui ne se soit marié déjà, et sur cinquante à peine un qui n’ait accepté d’avance de tromper sa femme à chaque occasion ; la grande majorité regarde cette promenade à l’église comme une condition nécessaire pour posséder une certaine femme ; songez alors quelle terrible signification acquièrent tous ces détails. Cela devient comme une vente où l’on cède une vierge à un débauché, en entourant cette vente de certaines formalités.