Page:Tolstoï - Œuvres complètes vol27.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ils pas autant ? Aimez donc ceux qui vous haïssent et vous n’aurez point d’ennemis. Fuis les convoitises de la chair et du monde. Si quelqu’un te frappe à la joue droite, présente-lui l’autre, et tu seras parfait. Si quelqu’un te veut contraindre d’aller une verste avec lui, fais-en deux. Si quelqu’un t’a pris ce qui t’appartenait, n’exige point qu’il te le rende, car tu ne le peux pas. Si quelqu’un prend ta robe, laisse-lui encore ta chemise. Donne à celui qui te demande et ne réclame point ce que tu as donné ; car le Père veut que ses dons bienfaisants soient conférés à tous. Béni est celui qui fait l’aumône selon les commandements.

« Mon enfant fuis le mal de toute sorte et tout ce qui ressemble au mal. Ne te mets pas en colère, parce que la colère conduit au meurtre ; ne sois pas jaloux, ni querelleur, ni emporté, car le meurtre résulte de cela.

« Ne sois point sensuel, mon enfant, car la sensualité mène à la fornication. N’emploie point de mots légers dans ta conversation, car cela mène à l’adultère.

« Mon enfant, ne mens point, car le mensonge est le chemin du vol ; ne sois pas ambitieux d’argent ni d’honneurs, car le vol en résulte.

« Mon enfant, ne sois point querelleur, car cela est une source de blasphème ; ni insolent, ni malveillant, car le blasphème en sera le fruit. Sois humble, car les débonnaires hériteront de la terre.