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5. Et quiconque reçoit un tel enfant à cause de mon nom, il me reçoit.

6. Mais si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât au cou une meule, et qu’on le jetât au fond de la mer.

« Pourquoi ici, il me reçoit ? Et où reçoit-il ? Et que signifie : à cause de mon nom ? se demanda-t-il, sentant que ces paroles n’avaient aucune signification pour lui. Et pourquoi : au cou une meule et au fond de la mer ? Non ce n’est pas cela, cela n’est pas clair, n’a pas de sens », se dit-il, se rappelant que plusieurs fois déjà il avait essayé de lire l’évangile et que toujours l’obscurité de pareils passages l’en avait écarté.

Il lut encore les versets 7, 8, 9, 10, traitant des scandales, de leur nécessité sur cette terre, du châtiment par la gehenne du feu où seront précipités les hommes, et de certains anges-enfants, qui voient la face du Père qui est aux cieux.

« Quel dommage que tout cela soit si obscur ! » songeait-il. « Cependant, on sent qu’il y a là quelque chose de beau ».

11. Car le Fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu,

continua-t-il à lire.

12. Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis et qu’il y en ait une égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-