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froid, de la faim, oisifs, malades, sournois, enfermés et montrés comme des bêtes sauvages.

L’Anglais, ayant réparti le nombre fixé de ses évangiles, ne distribuait plus rien et ne faisait plus de discours. L’horreur du spectacle et surtout la lourdeur de l’atmosphère avaient fini, évidemment, par affaiblir son énergie, et il marchait à travers les salles en répondant seulement all right ! aux explications du directeur sur la catégorie des prisonniers de chaque salle.

Nekhludov, lui, marchait comme dans un rêve, et, sans trouver la force de partir, ressentait la même fatigue et la même désespérance.