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IV

L’influence de Marie Pavlovna, à laquelle se soumettait Maslova, provenait de ce qu’elle s’était mise à aimer Marie Pavlovna. Tout autre était celle de Simonson : elle tenait à ce que Simonson aimait Maslova.

Tous les hommes vivent et agissent, en partie, selon leurs propres idées, en partie selon les idées des autres. La différence principale entre les hommes provient de ce qu’ils sont influencés plus ou moins par leurs propres idées ou par celles des autres : les uns, le plus grand nombre, se servent de leurs pensées comme d’un jeu intellectuel ; pour eux la raison n’est qu’une roue démunie de sa courroie de transmission, tandis que leurs actes sont dirigés par les pensées des autres, les coutumes, les traditions, les lois. D’autres, au contraire, considèrent leurs pensées