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se rappelait tout cela, mais bien plus encore l’impression si agréable que lui donnait alors la conscience de sa santé, de sa force et de son insouciance. La respiration soulevant la pelisse, l’air froid et sec, la neige tombant des branches secouées par l’arc du traîneau, le corps chaud, le visage frais, l’âme libre de soucis, de remords, de craintes et de désirs. Comme c’était bon ! Et maintenant ? Mon Dieu, comme tout maintenant est douloureux et pénible.

Évidemment, Véra Efrémovna était devenue une révolutionnaire et s’était fait mettre en prison. Il fallait la voir, surtout parce qu’elle avait promis un conseil pour adoucir la situation de Maslova.