Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/379

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment on n’entendrait rien (Silence, rire continu dans le coin des jeunes gens. Tania jette sur la table l’abat-jour de la lampe, un crayon et un essuie-plume.)

LÉONID FÉODOROVITCH, bas.

Remarquez, messieurs : voilà l’abat-jour, encore quelque chose ! Alexis Vladimorovitch, un crayon !

LE PROFESSEUR

Bon, bon ! Je l’observe et j’observe Grossmann aussi. Vous remarquez. (Grossmann se lève et regarde les objets qui sont tombés sur la table.)

SAKHATOV

Permettez ! Permettez ! Je voudrais voir si ce n’est pas le médium lui-même qui fait tout cela ?

LÉONID FÉODOROVITCH

Vous pensez ? Eh bien, asseyez-vous auprès de lui… Tenez-lui les mains. Mais soyez sûr qu’il dort…

sakhatov s’avance, touche de sa tête le fil que Tania tient, et s’incline effrayé.

Oui ! C’est étrange ! étrange ! (Il s’approche de Sémion et lui prend le coude. Sémion grogne.)

le professeur, à Leonid Féodorovitch.

Voyez-vous l’effet que la présence de Grossmann produit sur lui ? Voilà un nouveau phénomène ; il faut l’inscrire. (Il sort un instant pour prendre des notes et puis revient aussitôt.)