Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/326

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE TROISIÈME PAYSAN

Que veux-tu de plus ? Si c’est signé c’est fini… (Il renverse sa tasse.) Ah ! assez.

tania, se parlant à elle-même.

Il signera, vous verrez qu’il signera ! Prenez encore. (Elle verse du thé.)

LE PREMIER PAYSAN

Arrange seulement l’affaire de la vente de ces terres ; fais cela, et c’est la commune elle-même qui te mariera. (Il refuse du thé.)

tania verse et donne le thé.

Prenez, s’il vous plaît.

LE TROISIÈME PAYSAN

Parviens-y et nous te marierons, et je viendrai, disons-le, danser à ta noce. Quoique je n’aie jamais dansé, je danserai cette fois.

tania, riant.

Alors, j’ai bon espoir. (Silence.)

le deuxième paysan, examinant Tania.

Bien, bien ! mais tu n’es pas bonne pour le travail des champs.

TANIA

Moi ? Croyez-vous que je n’aie pas de forces ? Si vous voyiez seulement comme je serre madame ! Un paysan ne pourrait pas mieux la serrer.

LE DEUXIEME PAYSAN

Mais où la serres-tu donc ?