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LE DEUXIÈME PAYSAN

C’est très bien ! Mais tu sais, si Dieu le permet et que nous nous arrangions pour la terre, je te prends, Sémion, à la maison.

SÉMION

Je veux bien…

LE DEUXIÈME PAYSAN

Tu as dû ben te gâter, je pense. Tu ne pourras labourer…

SÉMION

Labourer ! veux-tu essayer tout de suite ? Faucher, labourer, tu verras que je n’ai pas perdu la main !

LE PREMIER PAYSAN

Mais, pourtant, après la vie à la ville, ça ne te paraîtra pas amusant.

SÉMION

Ça ne fait rien, on vit aussi bien à la campagne.

LE PREMIER PAYSAN

Et voilà l’oncle Dmitri qui aimerait bien essayer ici de cette vie délicate.

SÉMION

Oh ! oncle Dmitri, ça finirait par t’embêter. Ça paraît facile d’abord ; mais il faut beaucoup courir. La tête te tournerait.

LA CUISINIÈRE

Ce que tu devrais voir, oncle Dmitri, c’est un bal chez eux ! Voilà qui t’étonnerait !