venue avec le père, c’est pour sauver les apparences. Comment donc ? Mon fils nage dans le bonheur, il est à la veille d’être encore heureux et j’irais le marier avec une catin ! Pas si bête que ça !
La Marinka est venue le relancer jusqu’ici. Me croiras-tu, tante Matriona ? Quand on m’a dit qu’on voulait le marier, c’est comme si on m’avait planté un couteau dans la poitrine. Je croyais qu’il la portait dans son cœur.
Ah ! par exemple, ma fraise, faudrait qu’il soit fou pour aimer une salope sans feu ni lieu. Nikita, vois-tu, est un gars qui a de l’idée ! Il sait bien qui il faut aimer. Aussi, quant à toi, ma fraise, ne crains rien, jamais de la vie nous ne l’emmènerons et jamais non plus nous ne le marierons. Vous nous donnerez quelques roubles et il restera.
Il me semble que le départ de Nikita, ce serait ma mort !
Affaire de jeunesse ! Je le crois bien, tu es une femme dans la force de l’âge. Vivre avec une savate pareille !…
Tu peux me croire, tante Matriona ! Ce qu’il me dégoûte, ce qu’il me dégoûte, ce vilain chien ! Je ne puis plus le voir en face !