Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cajolé une petite femme. Eh bien ! Les veaux, mon Dieu, jouent aussi dans la prairie… Pourquoi pas ? C’est la jeunesse ! Toi mon fils, le maître t’appelle dans la cour.

NIKITA

Moi, j’étais venu pour chercher la hache.

MATRIONA

Je sais, je sais, chéri, de quelle hache il s’agit. C’est une hache qui se trouve le plus souvent auprès des femmes.

nikita, se baissant pour prendre une hache.

Eh bien, mère, c’est donc sérieux ! Vous voulez me marier ? J’ai l’idée que vous avez tort. D’abord, moi, je n’y tiendrais pas.

MATRIONA

Eh ! chéri, pourquoi te marier ? Vis donc comme avant ! Tout ça, c’est des imaginations du vieux. Va, mon petit, nous arrangerons bien les affaires sans toi !

NIKITA

C’est drôle tout de même. Tantôt on veut me marier, tantôt on ne veut plus. Décidément, je n’y comprends rien.



Scène X

ANICIA, MATRIONA

ANICIA

Eh bien, tante Matriona, est-ce sérieux que vous voulez le marier ?