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nous entourent et dans la conscience de chaque homme et dans toute la sagesse humaine, que celui seul qui ne veut pas travailler peut dire qu’il ne la voit pas.

Que sortira-t-il de cela ? Il arrivera que si un, deux hommes tirent, le troisième, les voyant, s’approchera et ainsi se grouperont les meilleurs hommes jusqu’à ce que l’affaire marche comme poussée par elle-même ; et ils y entraîneront même ceux qui ne comprennent pas ce qui se fait et pourquoi ?

D’abord aux hommes qui travaillent consciemment pour l’accomplissement de la loi de Dieu, se joindront ceux qui reconnaissent la même chose mi consciemment mi de confiance ; ensuite à eux se joindront le grand nombre d’hommes qui reconnaissent la même chose seulement par leur confiance aux hommes avancés.

Enfin, la majorité des hommes reconnaîtra cela et alors s’accomplira ce fait que les hommes cesseront de se perdre et trouveront le bonheur. Ce sera quand (très prochainement) les hommes de notre classe, et après eux toute l’énorme majorité des ouvriers, ne considéreront plus que c’est honteux de nettoyer les fosses d’aisances, mais trouveront honteux de les remplir pour que des hommes, des frères, les nettoient ; quand ils ne jugeront pas honteux d’aller voir des amis dans des bottes qu’on a faites soi-même, alors que ce n’est pas honteux