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quelques-uns ; aux quatrièmes, la volonté de Dieu ordonne d’obéir.

Cette doctrine, bien qu’ébranlée dans son fondement, continue cependant, par inertie, à agir sur les hommes, de sorte que plusieurs, sans reconnaître la doctrine elle-même, souvent même l’ignorant, se guident sur elle.

La deuxième doctrine justificatrice dans notre monde est celle que je ne puis appeler autrement que la doctrine gouvernementale philosophique. Selon cette doctrine, que l’on trouve exprimée complètement dans Hegel, tout ce qui existe est raisonnable et l’ordre de la vie, établi et soutenu par des hommes, n’est ni établi ni soutenu par les hommes, mais c’est l’unique forme possible de la manifestation de l’esprit, ou, en général, de la vie de l’humanité. En notre temps cette doctrine n’est déjà plus acceptée par les hommes qui dirigent l’opinion publique : elle se maintient seulement par inertie.

La dernière doctrine qui domine maintenant, celle sur quoi se base la justification des gouvernants, des industriels, des savants, des artistes et de tous les hommes avancés, c’est la doctrine scientifique, non dans le sens simple de ce mot qui signifie le savoir en général, mais dans le sens d’un savoir particulier par sa forme et son contenu.

À cette doctrine nouvelle, qu’on appelle la