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Et le fort donne seulement ce numéraire comme le reçu certifiant que ses exigences sont satisfaites.

Le deuxième moyen d’asservissement consiste en ceci : en prenant le cinquième de la récolte et en faisant des réserves de blé, Pharaon, outre l’asservissement personnel par l’épée, vit la possibilité de dominer sur les ouvriers pendant la famine et sur quelques-uns d’entre eux au moyen de la misère qui les atteignait.

Par le troisième moyen, Pharaon exige des ouvriers plus d’argent que ne vaut la partie de blé qu’il leur a pris et lui et ses aides reçoivent le nouveau moyen de dominer les ouvriers non seulement pendant la famine ou pendant les misères de hasard, mais pour toujours.

Avec le deuxième moyen, il reste aux hommes des dépôts de blé, qui les aident à supporter les petites disettes et les misères accidentelles, sans se donner en esclavage. Avec le troisième moyen, quand on exige plus, alors on prend les réserves de blé et toutes les réserves d’objets nécessaires et au moindre malheur, le travailleur n’ayant ni réserve de blé, ni aucune autre qu’il puisse échanger pour du pain se donne en esclavage à ceux qui ont de l’argent.

Pour le premier moyen, le violateur n’a besoin que d’avoir des guerriers et partager avec eux ; pour le deuxième, il lui faut avoir, outre des gar-