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15) τὰ ἔθνη n’est pas traduit exactement par « païen ». Là où l’évangile parle des païens, on emploie ἐθνιϰοί. Ἔθνη signifie ici : tous les peuples.

La confirmation d’une telle traduction : dans plusieurs manuscrits, se trouve dans ce passage τὰ ἔθνη τοῦ ϰόσμου — « les hommes de ce monde. » (Luc, xii, 30). Tout ce passage, partout, et chez Reuss, est traduit faussement, précisément dans ce sens que seuls les païens prennent soin du corps et de l’habit, mais vous, mes disciples, vous ne devez pas prendre ce soin. Ce qui n’est pas juste et d’après la signification des mots ἔπιξητεῖν et ἔθνη et d’après la variante τοῦ ϰόσμου. Mais le pire c’est qu’ainsi on fait dire à Jésus que les païens sont des répudiés, ce qu’il ne dit jamais et qui est contraire à sa doctrine. Il a dit : Vous vous souciez (Matth., vi, 28) et ensuite : « ce ne sont que les païens qui se soucient. »

16) Je place le verset 34 de Matthieu avant 33, parceque le verset 33 contient toute la pensée.

17) ζητεῖν, signifie : chercher.

18) Dans plusieurs manuscrits il y a : αἰτεῖτε τὰ μεγάλα, ϰαὶ τὰ μιχρὰ ὑμῖν προστεθήσεται ϰαὶ αἰτεῖτε τὰ ἐπουρανία ϰαὶ τὰ ἐπιγεία προστεθὴσοεται ὑμῖν.

19) αἰτέω, sans le supplément ne signifie pas « demander » mais désirer, aspirer à quelque chose.

20) δόματα, le don, ce qu’on donne. Οἴδατε δόματα ἀγαθά — vous connaissez, vous savez, quels sont