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aux objets impurs, les défigurent, et souvent se moquent d’elles.

Et, se retournant, ils pourraient vous déchirer. Les chiens sauvages, dont l’avidité est excitée et non satisfaite, et les porcs voraces qui, au lieu de nourriture, reçoivent quelque chose qu’ils ne peuvent pas manger, irrités, peuvent se jeter sur celui qui les a excités et n’a pas satisfait leur avidité, et le déchirer. De même les hommes débauchés, incapables de comprendre et d’accepter la vérité évangélique, l’ayant piétinée peuvent se tourner avec fureur contre les propagateurs de la vérité et leur causer différents malheurs, la mort même.

Le sens est le suivant : Ne proposez point les vérités évangéliques et les choses sacrées aux hommes moralement dépravés, impurs et méchants, pour que n’ayant pas compris ce qu’il y a de plus sacré et de plus précieux, ils ne le confondent avec des sottises humaines, ne les défigurent et ne les raillent et pour que vous-même puissiez éviter les malheurs causés par eux. Que de fois, les apôtres eurent-ils l’occasion de s’en convaincre quand, durant leur propagande, ils devaient supporter différents maux de la part des gens mauvais, stupides et immoraux.

Également, Dieu interdit ici l’outrage que nous faisons par le crime aux paroles saintes du Seigneur.

Selon Reuss, c’est la même chose.

Pour moi la signification de ce verset découle du précédent, et elle est beaucoup plus simple que celle de l’Église.

Il s’agit de ne pas se juger les uns les autres. Si l’homme va au tribunal et cherche la justice chez ceux qui jugent dent pour dent, ce faisant, il donne aux chiens, et jette sous les pieds des