Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/340

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Matthieu, il s’agisse de la loi morale, c’est encore clair parce qu’à la fin, ayant énuméré tout ce qu’il faut faire, Jésus dit : En cela (c’est-à-dire dans cette petite règle) est toute la loi et les prophètes. Autrement dit, ces règles peu nombreuses remplacent toute la loi écrite. Jésus dit : Je ne détruis pas la loi, au contraire, je l’exécute, car il n’y a rien de plus immuable que la loi tant que tout ne sera pas accompli.

Chez Luc il faut comprendre : tant que tout ne sera pas accompli selon la loi.

L’idée est celle-ci : que la loi, c’est-à-dire l’indication de ce que l’on doit faire, existe et existera toujours, tant que le monde existera et tant que tout ne sera pas réalisé. C’est-à-dire que la loi pourrait ne pas exister dans deux cas : 1o si le monde cessait d’être, et 2o si les hommes accomplissaient toujours la loi, puisque la loi n’est que l’indication de ce qui n’est pas accompli : l’indication d’un écart.


Ὄς ἐάν οὖν λύσῃ μίαν τῶν ἐντολῶν τούτων τῶν ἐλαχίστων, ϰαὶ διδάξῃ οὔτω τούς ἀνθρώπους, ἐλάχιστος ϰληθήσεται ἐν τῇ βασιλειᾴ τῶν οὐρανῶν· ὅς δ’ ἄν ποιήσῃ ϰαὶ διδάξῃ, οὖτος μέγας ϰληθήσετι ἐν τῇ βασιλείᾳ τῶν οὐρανῶν.

Λέγω γὰρ ὑμῖν, ὅτι ἐάν μὴ περσσεύσῃ ἡ διϰαιοσύνη ὑμῶν πλεῖον τῶν.

Γραμματέων ϰαὶ Φαρισαίῶν, οὐ μὴ εἰσέλθητε εἰς τὴν βασιλείαν τῶν οὐρανῶν.