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ments d’aimer son père et sa mère, d’aimer son prochain. Du fait que dans la Bible se trouvaient deux ou trois phrases que Jésus pouvait accepter, il ne résulte pas qu’il l’ait continuée et suppléée ; pas plus qu’un homme ne se range à l’opinion de son adversaire parce que, dans une discussion, il lui emprunte quelques paroles pour confirmer sa thèse. Jésus discutait non avec les Pharisiens mais avec toute la loi. Du culte extérieur qu’il dénonçait, il a dégagé et analysé tout ce qui constituait le dogme de foi des Juifs. Voici, selon le Deutéronome, comment était définie l’adoration de Dieu chez les Juifs.

Lévitique, xvii, 7, 8, 9. Et qu’ils n’offrent plus leurs sacrifices aux démons auxquels ils se sont prostitués. Que ce leur soit une ordonnance perpétuelle dans leurs âges.

Tu leur diras donc : Quiconque des enfants d’Israël, ou des étrangers qui font leur séjour parmi eux, aura offert un holocauste ou un sacrifice,

Et ne l’aura point amené pour le sacrifier à l’Éternel à l’entrée du tabernacle d’assignation, cet homme-là sera retranché d’entre ses peuples.

Nombres, xix, 13, 22. Tout homme qui aura touché le cadavre de quelque personne qui sera morte, et qui ne se sera point purifié, a souillé le pavillon de l’Éternel ; aussi un tel homme sera retranché d’Israël, car il sera souillé, parce que l’eau d’aspersion n’aura pas été répandue sur lui : sa souillure demeure encore sur lui.

C’est ici la loi : Quand un homme sera mort, dans quelque tente, quiconque entrera dans la tente, et tout ce qui sera dans la tente, sera souillé sept jours.