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des hommes, et qui les donne à qui Il lui plaît » (Dan., iv. 14, 22, 29). « Le cœur du roi est dans la main du Seigneur ; Il le fait tourner de tel côté qu’Il veut. » (Prov., xxi, 1) (p. 161-162).

La sainteté parfaite, cela veut dire :

« … Qu’Il est parfaitement pur de tout péché et même qu’Il ne peut point pécher ; que, dans toutes ses actions, Il est entièrement fidèle à la loi morale ; que, par conséquent aussi, Il hait le mal et n’aime que le bien dans toutes ses créatures (p. 164). »

Alors la sainteté consiste en ceci, que Dieu ne « pèche pas », et encore qu’il hait le mal. Et de nouveau la confirmation de ce sacrilège est empruntée à la Sainte Écriture :

« Bonté infinie. La bonté de Dieu, c’est l’attribut en vertu duquel Il est toujours disposé à communiquer et communique réellement à ses créatures autant de biens que chacune d’elles peut en recevoir par sa nature et sa position (p. 167).

Et voici comment est confirmée cette bonté. La bonté est « la cause principale de la création et de la providence » :

« Depuis l’origine des siècles, Dieu exista seul, jouissant de la félicité suprême, n’ayant besoin de rien ni de personne ; mais, uniquement par son infinie bonté, Il résolut de faire participer d’autres créatures à sa félicité, et Il leur donna l’existence. Il les doua des perfections les plus variées, et ne cessa de leur accorder libéralement tous les biens qui leur sont indispensables pour jouir de l’existence et goûter le bonheur. » (p. 170-171).