Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que dans le temps, et le temps n’est que la conséquence du changement. « 7o La toute-puissance est définie comme conception de la force non bornée, tandis que jusqu’ici, rien n’a été dit de la force, et qu’on n’en dira rien dans la suite. Mais ce n’est pas tout, bien loin de là. Après la découverte de l’essence de Dieu en soi-même (§ 17), on nous découvre les attributs essentiels de Dieu (§ 18), et de ces attributs essentiels de Dieu, on découvre maintenant les attributs essentiels de Dieu en général (§ 19, p. 128).

Et nous aurons encore la découverte des attributs, d’abord de l’intelligence de Dieu (§ 20, p. 151), ensuite de la volonté de Dieu (§ 21, p. 160).

« On peut examiner l’intelligence de Dieu sous deux points de vue : sous le point de vue théorique et sous le point de vue pratique, c’est-à-dire en elle-même et par rapport à ses œuvres. Là, nous acquérons l’idée de l’un des attributs de cette intelligence, l’omniscience ; ici, celle du second, la souveraine sagesse » (p. 151).

En effet, Dieu sait tout, que sait-il encore quand il a la sagesse ? ? À la page 157, on trouve :

« La souveraine sagesse de Dieu, c’est la connaissance la plus parfaite des meilleurs buts et des meilleurs moyens, et en même temps l’intelligence la plus parfaite de la manière d’appliquer les derniers aux premiers. »

« La connaissance la plus parfaite des meilleurs buts et des meilleurs moyens ». Mais comment l’être infini peut-il avoir des buts ? Quelle conception du