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dance ? c’est également incompréhensible. L’aséité est ainsi définie :

« L’aséité ou l’existence par soi-même. Dieu est dit existant par lui-même parce qu’il n’est redevable de l’existence à nul autre être, mais que c’est de lui-même qu’il tient et l’existence et tout ce qu’il possède. » (p. 133, 134.)

Et l’indépendance :

« L’indépendance. Par cette expression appliquée à Dieu il faut entendre cet attribut en vertu duquel, dans son Être, ses forces et son action, Il ne se détermine que par Lui-même. Il est par lui-même bienheureux (αὐταρϰής, αὑενδεης), tout-puissant (αὐτεςούσιος), souverain (αὖτοϰρατὴς.)

« Cet attribut de Dieu découle déjà du précédent. Si Dieu est un être existant par Lui-même, qu’il ne tienne que de lui seul tout ce qu’il possède, il en résulte qu’il ne dépend de qui que ce soit, du moins en ce qui concerne son existence et ses forces » (p. 136).

De sorte qu’à la première propriété de l’infini, on a ajouté, on ne sait pourquoi, la conception de la toute-perfection, qui a cependant un sens tout autre que l’infini. Et l’aséité et l’indépendance, qui d’après les définitions de l’auteur lui-même sont une même conception, sont séparées.

« 4o L’immensité », qui n’est qu’un synonyme de l’infinité, est unie tout d’un coup à l’omniprésence, qui n’a rien de commun avec cette conception. Ensuite : « 5o l’éternité et 6o l’immutabilité » sont de nouveau séparées, bien qu’elles correspondent à la même conception, car le changement ne se passe