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« Toute puissance m’est donnée dans le ciel et sur la terre.

« Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

« Et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis toujours avec vous jusqu’à la fin du monde. Amen. (Matthieu, xxviii, 18, 19, 20.)

« Lui-même donc a donné les uns pour être apôtres, les autres pour être prophètes, les autres pour être évangélistes, et les autres pour être pasteurs et docteurs. » (Éphésiens, iv, 11.)

Même en acceptant ce passage incompréhensible, et évidemment ajouté, sur le baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il n’y a pas un mot désignant l’Église. Au contraire, on trouve la défense formelle de se nommer docteurs.

Que peut-on dire de plus net contre l’Église, selon la conception de l’Église ? Cependant les prêtres citent ce même passage, en altérant son sens exact. Et contre l’enseignement ? Ce ne sont pas deux ou trois passages, c’est tout le sens de l’Évangile qui parle contre les docteurs. Tous les discours aux Pharisiens, et sur les rites extérieurs, et sur ce que l’aveugle ne conduise pas l’aveugle, sans quoi tous deux tomberont, en un mot tout le sens de la doctrine de Jésus, chez Jean et les autres évangélistes. Il est venu enseigner les