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un caveau, attendant la béatification de ses reliques. Nous connaissons ces reliques, grâce auxquelles on ramasse les kopeks pour la hiérarchie, lesquelles reliques sont furtivement renouvelées par les membres de ladite hiérarchie. Nous connaissons l’huile qu’on verse dans le crâne pour qu’elle s’écoule par les yeux. Pas un seul élève du séminaire ne croit à cela. Pas un seul paysan n’y croit. Pourquoi donc l’exposer dans la théologie comme un dogme ? Si dans la théologie il se trouvait quelque chose qui ressemblât vraiment à la révélation des vérités de la foi, si même tout y était raisonnable et juste, cette seule affirmation sur les reliques suffirait à tout détruire.

On prouve qu’il faut respecter les reliques, même les mouchoirs, qu’il faut les baiser et y déposer des kopeks. Et tout cela se termine par la décision du septième concile œcuménique.

Ainsi quiconque ose rejeter des reliques de martyrs, dont ils auront connu l’authenticité et la vérité, s’il est évêque ou clerc, qu’il soit destitué ; s’il est moine ou laïque, qu’il soit privé de la communion (p. 680).

Mais c’est encore peu. C’est peu de remplacer Dieu par les saints, on a besoin encore des icônes.

§ 256. — Vénération des saintes images. L’Église ordonne ; a) de placer les saintes images dans les Églises, les maisons, et les rues ; b) de les honorer par l’encens et les cierges. L’Église condamne : a) les anciens iconoclastes ; b) les nouveaux protes-