Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/412

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

invisible, c’est la grâce qui : 1o sanctifie l’union, comme l’union de Christ avec l’Église ; 2o qui fortifie cette union ; 3o qui donne l’assistance pour accomplir les devoirs, comme Christ envers l’Église. Tout à fait inopinément on introduit la comparaison du Christ et de l’Église, et en cela on suppose le côté invisible du sacrement du Mariage.

§ 236. — Qui peut administrer le sacrement du Mariage, et ce qui est requis de ceux auxquels il est administré.

Ce sont les prêtres qui peuvent administrer ce sacrement, et les orthodoxes qui peuvent le recevoir, ou au moins l’un des époux doit être orthodoxe. Tant qu’aux autres, ils ne se marient pas, ils s’accouplent,

§ 237. — Caractères du mariage chrétien sanctifié par le sacrement. On ne peut se marier qu’avec une seule personne : on ne peut divorcer qu’en cas d’adultère. Et tout cela est considéré comme un sacrement institué par Dieu lui-même.

Du sacrement de l’Ordre.

§ 238. — Liaison avec ce qui précède ; l’Ordre, comme ministère spécial d’institution divine dans l’Église (hiérarchie) et ses trois degrés ; idée de l’Ordre comme sacrement.

Dans l’exposition que nous avons faite jusqu’ici de la doctrine des sacrements, nous avons remarqué que chacun d’eux ne peut être accompli et administré aux fidèles autrement que par les pasteurs de l’Église, les