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§ 234. — Institution divine du sacrement du Mariage et son efficacité. Il est évident que les raisons du sacrement du mariage ne se trouvent pas et ne peuvent être dans les Évangiles. Il n’y a même pas une allusion à laquelle s’accrocher. C’est pourquoi on choisit dans les Évangiles les passages où le mot mariage est employé. Et le passage des noces de Cana qui n’a rien de commun ni avec l’institution ni avec la bénédiction ou l’approbation du mariage est pris comme assise. De même pour le sacrement de l’Onction, la théologie écrit elle-même qu’il n’y a nulle branche où s’accrocher. C’est pourquoi elle dit :

Quand et comment Notre-Seigneur institua le sacrement du Mariage : à la noce où il se trouva à Cana de Galilée (Jean, ii, 1-11), ou lorsque, sur la question connue des pharisiens, il développa la vraie idée du mariage et dit : « Que l’homme donc ne sépare point ce que Dieu a joint » (Matth, xix, 1-12) ; ou seulement après sa résurrection, lorsqu’il apparut « pendant quarante jours » à ses disciples, leur parlant « du royaume de Dieu », c’est-à-dire des choses relatives à l’institution de son Église (Act., i, 3) ; c’est ce que les Évangiles ne mentionnent point, comme beaucoup d’autres miracles qui ne sont point écrits dans ce livre » (Jean, xx, 30 ; xxi, 26) (p. 570).

Malgré cela, c’est considéré comme prouvé.

§ 235. — Côté visible du sacrement du Mariage et ses effets invisibles. Le côté visible du Mariage c’est que les fiancés promettent d’être mari et femme, et que le prêtre prononce certaines paroles. Le côté