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charistie : 1o Présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement. L’action invisible, ce que, non symboliquement (τυπιϰῶς), comme disent les uns ; non par surcroît de la grâce, comme disent les autres ; non essentiellement (ὑποστατιϰῶς) ; non par la pénétration du pain (ϰατ’ ἐναρτισμν[sic]).

… mais véritablement et réellement ; de sorte que, après la consécration du pain et du vin, le pain se change, se transforme, se transsubstantie au vrai corps du Seigneur, qui est né à Bethléem de Marie, toujours vierge, a été baptisé dans le Jourdain, a souffert, a été enseveli, est ressuscité, est monté au ciel, est assis à la droite de Dieu le Père, et doit paraître un jour sur les nuées du ciel (p. 457).

Et c’est ainsi qu’il faut croire. Suivent les discussions. Tous ont tort, mais :

La doctrine de l’Église orthodoxe sur la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie a d’immuables fondements dans la sainte Écriture et dans la tradition sacrée (p. 458).

Voici un modèle des preuves qu’il faut comprendre cet acte comme l’Église le comprend :

Et la signification de l’Eucharistie. En l’instituant Notre-Seigneur créa le plus grand sacrement de la nouvelle alliance, qu’Il ordonna d’accomplir et de célébrer dans tous les siècles (Luc, xxii, 19-20). Mais et l’importance d’un sacrement indispensable pour le salut, et le caractère de l’alliance ou du testament, et le caractère du commandement même, exigeaient également que les termes employés dans l’institution fussent de toute clarté et précision, qu’ils ne pussent laisser ni doute,