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ment ses disciples, auxquels il s’adressait, mais certaines gens, à certaines époques et dans certaines conditions, et que ces gens doivent faire croire aux autres que le pain et le vin qu’ils offrent sont la chair et le sang du Christ ; et que ceux qui le croiront seront sauvés. On ne peut accepter cette conclusion de la hiérarchie, d’autant plus qu’elle affirme que ce miracle est irrégulièrement accompli par certains, et qu’il est impossible de savoir quand ce miracle s’accomplit ou non, attendu qu’il n’y a aucun indice de ce miracle, sauf la foi en celui qui l’accomplit.

D’ailleurs il est inutile de prouver l’insanité et l’absurdité de ce sacrement. Il suffit de suivre, avec la théologie, les conclusions auxquelles elle arrive pour que soient évidents l’insanité de ce sacrement et son sacrilège.

§ 214. — Côté visible du sacrement de l’Eucharistie. Il réside, 1o dans la matière employée, 2o dans le cérémonial du sacrement ; 3o dans les paroles prononcées. Le pain doit être de froment pur et fermenté. Il n’y a pas moins de cinq pages pour démontrer qu’on ne saurait employer un autre pain. Le vin doit être de raisin. On décrit toutes les manipulations que doit faire le prêtre : l’offertoire ou l’oblation et la liturgie ; les paroles qu’il faut prononcer en même temps. On indique quelles paroles sont les plus importantes.

§ 215. — Nature invisible du sacrement de l’Eu-