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les sacrements, consiste, comme nous l’avons vu, à attribuer à la moindre allusion du Christ ou des apôtres, à un acte extérieur quelconque, la signification, impropre à lui, de sacrement, et à affirmer que c’est le Christ qui a établi le sacrement. Cette supercherie a quelque assise quand il s’agit du baptême, mais pour les autres sacrements il n’en existe pas la moindre ; la hiérarchie doit donc inventer le prétexte. C’est ce qu’elle fait dans le cas présent. Parce que le Christ a dit : « Si quelqu’un croit en moi, il sortira des fleuves d’eau vive de son cœur, comme dit l’Écriture », il en résulte que tous doivent recevoir l’Onction du Chrême, et que le Christ promet en faveur de cette onction un avantage particulier. Ensuite vient l’exposition du dogme.

§ 209. — Côté visible du sacrement de l’Onction. Il consiste à oindre le chrême en croix, en prononçant certaines paroles. Cela est prouvé par la Sainte Écriture.

§ 210. — Effets invisibles du sacrement de l’Onction et sa non-réitération. Le Saint-Esprit entre en celui qui reçoit l’Onction, et en même temps entre en lui la grâce qui nous fait croître dans la piété. On mentionne, qu’auparavant, cette onction donnait le pouvoir de prophétiser et de parler diverses langues. Cela n’existe plus maintenant, seul le Saint-Esprit entre.

§ 211. — À qui appartient le droit d’administrer