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la foi est nécessaire, cette même foi dont on a parlé dans le paragraphe sur la grâce et la pénitence. Quand on baptise des enfants, ce sont les parrains qui doivent se porter garants de leur foi, et renoncer pour eux à Satan.

Il est évident que tout cela n’est pas établi par le Christ mais par une de ces hiérarchies qui se séparèrent.

Après le baptême vient le sacrement de l’onction du saint chrême.

§ 207. — Liaison avec ce qui précède ; place de l’Onction parmi les autres sacrements ; idée de ce sacrement et ses dénominations.

Par le Baptême nous naissons à la vie spirituelle, et, purs de tout péché, justifiés, sanctifiés, nous entrons dans le royaume de grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Mais, de même que, dans la vie naturelle, l’homme, à peine venu au monde, a besoin d’air, de lumière, de forces et de secours pour soutenir son existence, se fortifier et se développer graduellement, de même aussi, dans la vie spirituelle, dès qu’il est né d’en haut, il ne peut se passer des forces de la grâce de l’Esprit-Saint : c’est son air spirituel et sa lumière ; il en a besoin non seulement pour entretenir sa nouvelle vie, mais encore pour s’y affermir et s’y développer de plus en plus. Eh bien ! à quiconque a été régénéré dans le Baptême, « cette même puissance divine, qui regarde la vie et la piété » (ii Pierre, i, 3), est également accordée par un autre sacrement, l’Onction du chrême (p. 410).

§ 208. — Institution divine de l’Onction ; ce sacrement est distinct du Baptême et indépendant. Il est