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points, et en supprimait les paroles « dans le ciel » qui ne peuvent pas se rapporter aux disciples, on peut à la rigueur admettre qu’il transmet son pouvoir à ses disciples. Le texte de Jean ne dit rien de la hiérarchie et du pouvoir, il dit seulement que Christ a transmis le Saint-Esprit aux disciples et leur a commandé d’enseigner les hommes, c’est-à-dire de les débarrasser du péché, si ce passage est traduit exactement. Si même on traduit : « Remettre les péchés », il n’en résulte nullement la hiérarchie.

La quatrième preuve :

« À ces douze, Il ajouta aussi immédiatement lui-même septante disciples, qu’il envoya également à la même grande œuvre (Luc x. 1 et suiv.) (p. 248).

Le fait que Christ choisit d’abord douze envoyés et ensuite soixante-dix, à qui il ordonna de parcourir en pèlerins, sans vêtements ni argent, la ville et les villages, est donné comme preuve que la hiérarchie aujourd’hui régnante tient son pouvoir de Christ. Ce sont là toutes les preuves que Christ a établi lui-même la hiérarchie. Nous avons cité tout ce qu’il y avait à citer selon la théologie ; les passages cités, avec leurs altérations, confirment l’établissement de la hiérarchie. Il n’y a pas d’autres preuves. Suivent ensuite les preuves que ce pouvoir fut transmis des Apôtres aux Pères de l’Église, puis à la hiérarchie qui leur succédait. Voici comment est prouvée cette transmission :