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services nous ont sauvés de tous les péchés présents, passés et futurs ; donc il faut croire fermement à cela, et on est sauvé. Une partie de l’Église réformée enseigne cela, nos Églises orthodoxes le nient. Mais par convenance, comme indication, il est dit que pour suivre la doctrine du Christ, il faut 1o croire et vivre ainsi ; 2o vivre de la vie rénovée ; 3o confesser très fermement la loi ; 4o remercier pour le sacrifice ; 5o faire le signe de la croix ; 6o vivre d’une vie sainte ; 7o ne pas avoir peur des souffrances ; 8o prier ; 9o ne pas avoir peur de Satan ; 10o croire que nous ressusciterons ; 11o espérer mériter le royaume du ciel.

Paraît le Christ. Il apporte avec lui la nouvelle joyeuse de la béatitude pour les hommes. Sa doctrine c’est l’humilité, la soumission à la volonté de Dieu, l’amour. Christ est persécuté, supplicié jusqu’à la mort ; il reste fidèle à sa doctrine. Ses disciples s’approprient sa doctrine, ils la propagent et disent qu’il est l’égal de Dieu par ses vertus, et que, par sa mort, il a prouvé la vérité de sa doctrine. Et sa doctrine est salutaire aux hommes. La foule accepte la doctrine nouvelle. On lui dit qu’il est un homme divin, que par sa mort il nous a donné la loi salutaire. De toute sa doctrine, la foule comprend surtout qu’il est divin, c’est-à-dire Dieu, et que sa mort nous a donné le salut. L’interprétation grossière devient la propriété de la foule ; déformée, la doc-