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Autrement comment expliquer qu’on Le toucha après la résurrection » (Jean, xx, 27) « et qu’il se montra un jour à ceux qui l’avaient percé ? »(xix, 37) (p. 104. 105).

§ 139. Conséquences de l’union hypostatique des deux natures en Christ. — 1o par rapport à Christ même.

De l’union hypostatique de deux natures en Jésus-Christ découlent des conséquences : 1o par rapport à Jésus-Christ même, 2o par rapport à la sainte Vierge sa Mère, 3o par rapport à la Sainte-Trinité.

Les conséquences de la première catégorie sont :

a) La communication ou communion en Christ des attributs de ses deux natures. Elle consiste en ce que, dans la personne de Christ, chacune des natures transmet ses attributs à l’autre, et nommément en ce que ce qui Lui est propre selon l’humanité Lui est attribué à Lui-même comme Dieu, et ce qui Lui est propre selon la Divinité attribué également à lui-même comme homme (p. 105).

b) La déification de la nature humaine en Christ. Il faut entendre par là, non que l’humanité en Christ ait été changée en Divinité, qu’elle ait cessé d’être limitée et quelle ait reçu les attributs divins en échange des attributs humains, mais que, prise par le Fils de Dieu dans l’unité de son hypostase, elle a participé à sa Divinité, s’est unie avec Dieu le Verbe, et, par cette participation à la Divinité, s’est élevée dans ses perfections au plus haut point possible à l’humanité, sans cesser néanmoins d’être humanité (p. 108).

c) À Jésus-Christ, comme seule et même personne, comme Homme-Dieu, « une seule et inséparable adoration divine » et, selon la divinité et selon l’humanité… (p. 112).

d) En Jésus-Christ il y a deux volontés et deux actions… (p. 114).