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« Personne n’est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel, savoir, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean, iii, 13.)

« Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, j’y suis au milieu d’elles. » (Matthieu, xviii, 20.)

« Leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici je suis toujours avec vous jusqu’à la fin du monde. Amen ! » (Matthieu, xxviii, 20.)

« Et maintenant glorifie-moi, mon Père ! auprès de toi-même, de la gloire que j’ai eue vers toi, avant que le monde fût fait. » (Jean, xvii, 5.)

« Comme mon Père me connaît, et comme je connais mon Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. » (Jean, x, 15.)

« Toutes choses m’ont été données par mon Père ; et nul ne connaît le Fils que le Père ; et nul ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le faire connaître. » (Matthieu, xi, 27.)

Ces versets, d’après la théologie, signifient que Christ s’accorde les attributs divins : l’omniprésence, l’aséité, l’éternité, l’omnipotence, l’omniscience. Aucun de ces versets ne parle de l’égalité du Fils de l’homme avec Dieu, et, en aucun cas, ne prouve la divinité du Christ, comme le veut la théologie. Dans cette voie on pourrait avec autant de justesse accorder les attributs divins aux disciples du Christ, auxquels il répétait, de diverses