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Qui cherchaient encore avec plus d’ardeur à Le faire mourir, parce que non seulement Il ne gardait pas le sabbat, mais qu’Il disait même que Dieu était son Père (ἴδιον, se faisant ainsi égal à Dieu (Jean, v, 18) (p. 53).

Puis, n’importe comment, ces paroles ne prouvent qu’une chose : que Jean Damascène, désirant expliquer la vraie signification de la filiation du Christ envers Dieu, interprète faussement les paroles du Christ. Ces paroles signifient seulement que les Juifs, par leurs accusations contre Christ, ont tombé dans l’erreur où tombe maintenant l’Église en le glorifiant. Ces paroles ne peuvent avoir d’autre signification :

« En vérité, en vérité, je vous dis que le Fils de l’homme ne peut rien faire de Lui-même, et qu’il ne fait que ce qu’il voit faire au Père, car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait comme Lui. » (Jean, v, 19) (p. 53).

C’est la réponse aux reproches qu’on leur adresse, à lui et ses disciples, de violer le Sabbat. Il dit que Dieu ne cesse pas de créer et de produire. Pourquoi l’homme cesserait-il ?

« Car comme le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il Lui plaît. Car le Père ne juge personne, mais Il a donné tout pouvoir de juger au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore point le Fils n’honore point le Père qui l’a envoyé » (Jean, v, 21, 22, 23) (p. 54).

Il est dit la même chose à propos de la guérison