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duisit successivement : le premier jour du monde, la lumière ; le second jour, le firmament ou le ciel visible ; le troisième, les réservoirs des eaux, l’élément aride et le règne végétal ; le quatrième, le soleil, la lune et les étoiles ; le cinquième, les poissons, les animaux aquatiques et les oiseaux ; le sixième, les quadrupèdes qui vivent sur la terre » (p. 503, 504).

§ 72. La narration de Moïse sur l’origine du monde matériel est historique. — On tâche de prouver que l’histoire s’est passée quand le temps n’existait pas.

§ 73. Sens du récit de Moïse sur la création en six jours. — On prouve qu’il faut entendre littéralement toutes les paroles de Moïse.

§ 74. Solution des objections soulevées contre le récit de Moïse. — Pour réfuter l’opinion erronée des rationalistes, qu’il ne pouvait être ni jour ni nuit quand il n’y avait pas de soleil, on dit :

« Il est parfaitement vrai qu’actuellement le jour ne peut exister sans le soleil, mais alors cela n’était point impossible. Il ne fallait, pour le réaliser, que deux conditions, savoir : que la terre tournât autour de son axe, et que la matière lumineuse, qui existait dès le premier jour, fût mise en vibration. Or, on ne peut nier que le mouvement de rotation de la terre n’ait commencé au premier jour, et que le Créateur n’ait pu, durant ce même jour et les deux suivants, faire vibrer la lumière par sa puissance immédiate, comme le font, à partir du quatrième, les corps célestes qui en ont reçu de Dieu la faculté » (pp. 512, 513).

Il faut répéter mot à mot, et plutôt admettre que Dieu, par sa puissance immédiate, mettait en mou-