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que Jésus-Christ s’appelle le Fils de Dieu le Père, lui qui enseignait à tous les hommes à se considérer comme fils de Dieu, on tire la conclusion que Jésus-Christ est la deuxième personne de Dieu. On dit :

Ici, évidemment sont distinguées l’une de l’autre les deux premières personnes de la Sainte-Trinité, le Père et le Fils (p. 215).

b) Une autre preuve est tirée de ce passage (Jean, xiv), où Jésus Christ dit à ses disciples : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; et je prierai mon Père, qui vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous. » (Jean, xiv, 14, 15, 16, 17.) On ne cite pas le dernier verset, on le remplace par le verset 26 du même chapitre : « Mais le consolateur qui est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes celles que je vous ai dites ».

D’où l’auteur conclut :

« Ici sont distinguées toutes les trois personnes de la Sainte-Trinité, et nommément le Fils, qui dit en parlant de lui-même : « Je prierai » — le Père : « Je prierai mon Père ; » — le Saint-Esprit qui est nommé un autre consolateur, et qui, par conséquent, est différent du Fils ; il sera envoyé par le Père ; il est donc différent du Père ; il devra enfin être auprès des Apôtres le rem-