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Je n’ai rien omis, attendant l’explication ; et quoi ? L’auteur non seulement ne croit pas nécessaire d’expliquer ce qui vient d’être dit, mais en étudiant attentivement il a trouvé même ici la subdivision, et il va plus loin :

En conséquence, le dogme de la Sainte-Trinité, représenté dans ses parties, comprend les trois dogmes suivants : 1° celui de la trinité des personnes dans l’unité de l’essence ; 2° celui de l’égalité et de la consubstantialité des personnes ; et 3° celui de la différence des personnes selon leurs caractères individuels (p. 197).

N’ayant reçu ni la définition des personnes de la trinité, ni même la définition du mot « personne » alors que la question de l’essence et des attributs de Dieu était inutilement traitée en détail, je commence malgré moi à soupçonner que l’auteur et l’Église n’ont pas la définition de ce mot, et parlent sans savoir ce qu’ils disent. Ce soupçon se confirme avec le paragraphe suivant (§ 25).

Comme toujours, après l’exposition du dogme incompréhensible, suit l’exposition de la discussion d’où est né ce dogme. Et ici, il est dit :

Que Dieu, unique par son essence, soit triple en personnes, c’est ce que l’Église orthodoxe a toujours et invariablement professé depuis son principe, comme l’attestent les symboles et d’autres témoignages irrécusables (p. 197-198).

Quel est ce principe, cela reste inconnu. Mais d’après le bon sens, d’après les données, histo-