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Il y avait là Sviajskï et Stcherbatzkï, Nevedovskï, le vieux prince, Vronskï, Serge Ivanovitch.

— Hé ! pourquoi viens-tu en retard ? lui dit en souriant le vieux prince, en lui tendant la main. Comment va Kitty ? ajouta-t-il en rajustant sa serviette passée dans une boutonnière du gilet.

— Elle va bien. Elles dînent toutes trois chez nous.

— Ah ! Aline-Nadine ! Il n’y a pas de place à notre table. Va à celle-ci et prends vite la place, dit le vieux prince.

Et se détournant de Lévine, il prit avec précaution l’assiette d’oukha.

— Lévine, par ici ! cria un peu plus loin une voix agréable.

C’était Tourovtzine.

Il était assis avec un jeune officier, et près d’eux il y avait deux chaises réservées. Lévine se rendit avec joie à cet appel. Il avait toujours eu beaucoup de sympathie pour Tourovtzine. À lui était lié le souvenir de sa déclaration à Kitty, et aujourd’hui, après toutes ces conversations transcendantes, l’air bonasse de Tourovtzine lui était particulièrement agréable.

— Ces chaises sont pour vous et Oblonskï qui va venir tout de suite.

L’officier aux yeux souriants qui se tenait là très raide, était Pierre Gaguine. Tourovtzine le présenta.