Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol17.djvu/377

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la princesse Barbe. Tu la connais et je sais ce que toi et Stiva pensez d’elle. Stiva dit que le but de sa vie, c’est de prouver sa supériorité sur la tante Catherine Pavlovna. Tout cela est vrai mais elle est très bonne et je lui suis très reconnaissante. Elle m’a été d’un grand secours à Pétersbourg où un chaperon m’était nécessaire. Elle se trouvait là… et elle est vraiment très bonne. Elle m’a adouci beaucoup ma situation. Je vois que tu ne comprends pas combien ma situation était difficile à Pétersbourg, ajouta-t-elle. Ici je suis tout à fait calme et tranquille… mais nous en reparlerons… Ensuite Sviajski ; il est maréchal de la noblesse. C’est un homme très distingué, mais il a besoin d’Alexis. Tu comprends, avec sa fortune, maintenant que nous sommes installés à la campagne, Alexis peut avoir une grande influence… Puis Touchkévitch ; tu l’as vu chez Betsy, mais on lui a donné sa retraite, comme dit Alexis, et il est venu chez nous. C’est un de ces hommes qui sont fort agréables si on les prend pour ce qu’ils veulent paraître, et il est comme il faut, comme dit la princesse Barbe. Après, Veslovski ; tu le connais aussi. Un charmant garçon… Un sourire parut sur ses lèvres : Qu’est-ce que c’est que cette histoire avec les Lévine ? Veslovski l’a racontée à Alexis, mais nous n’y pouvons croire. Il est très gentil et très naïf, dit-elle avec le même sourire. Je tiens à toute cette société parce que les hommes ont besoin de