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firent un peu de gymnastique sur les barres, puis Lévine revint avec son hôte à la maison et rentra avec lui au salon.

— Nous avons fait une belle chasse et, que d’aventures ! dit Veslovski, s’approchant de Kitty installée près du samovar. Quel dommage que les dames soient privées de ce plaisir !

« Il faut bien qu’il dise un mot à la maîtresse de la maison », se dit Lévine, déjà ennuyé du sourire et de l’expression conquérante avec lesquels son hôte s’adressait à Kitty…

La princesse, qui était assise à l’autre bout de la table avec Marie Vassilievna et Stépan Arkadiévitch, appela Lévine et se mit à lui parler de leur installation à Moscou, déclarant qu’il fallait préparer un appartement pour l’époque de la délivrance de Kitty.

De même qu’avant le mariage rien ne froissait davantage Lévine que ces préparatifs de toutes sortes qui par leur minime importance rabaissaient la grandeur de l’acte qui devait s’accomplir, de même maintenant rien ne choquait plus Lévine que ces préparatifs du futur accouchement, dont on calculait le terme sur les doigts. Lévine s’efforcait de ne pas entendre ces conversations sur l’emmaillotage du futur bébé ; il tâchait de ne pas voir les mystérieuses bandes de toile, et les petits triangles quelconques auxquels Dolly attachait une importance particulière, etc.

La naissance d’un fils (il était convaincu que ce