Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Non, je ne resterai pas, répondit Anna en souriant ; mais malgré ce sourire, Korsounskï et le maître de la maison comprirent à son ton décisif qu’elle ne resterait pas.

— Non, et du reste j’ai plus dansé à votre bal que pendant tout l’hiver à Pétersbourg, dit Anna en se retournant vers Vronskï qui était près d’elle. Il faut se reposer avant le voyage.

— Et vous partez décidément demain ? demanda Vronskï.

— Oui, je pense, répondit Anna étonnée de la hardiesse de sa question, mais ses yeux brillaient d’un éclat vif et tremblant, et son visage s’épanouissait dans un sourire.

Anna Arkadiévna ne resta pas au souper et partit.