nécessaire, mais avec une certaine restriction :
c’est nuisible pour l’ordre public de donner à tous
la possibilité d’être artistes. On dit que certains
arts ne peuvent exister que dans certaines classes
de la société, que les arts doivent avoir leurs serviteurs
exclusifs voués à une seule œuvre ; que
les grands talents doivent avoir la possibilité de
sortir du peuple et de s’adonner complètement au
service de l’art. C’est la concession la plus grande
que fait la pédagogie au droit, pour chacun, d’être
ce qu’il désire. Tous les soins du pédagogue relativement
aux arts sont consacrés à atteindre ce
but. Je trouve tout cela injuste, je crois que le
besoin de jouir des arts, de les servir, est propre à
chaque créature humaine, à quelque classe et milieu
qu’elle appartienne, que ce besoin a le droit
d’être satisfait. Prenant cette proposition pour
axiome, je dis que si dans les jouissances de l’art
se rencontrent des inconvénients et des incompatibilités,
la cause en est non dans les moyens de
transmission de l’art, dans sa diffusion ou sa concentration
parmi plusieurs ou quelques-uns, mais
dans le caractère et la direction de l’art dont nous
devons douter pour ne pas imposer à la jeune génération
des idées fausses et pour donner à cette
jeune génération la possibilité d’élaborer quelque
chose de nouveau comme forme et comme fond.
Je vais présenter maintenant les comptes rendus des maîtres de dessin pour les mois de novembre