tion le bon sens et la physiologie répondent la
même chose, de même pour les arts, le bon sens et
la pédagogie — pas cette pédagogie qui élucubre
des programmes, mais celle qui tâche d’étudier les
voies générales de l’instruction et les lois de l’enseignement
— répondent que c’est celui qui ne vit
pas dans la sphère des arts de notre classe instruite
qui vit le mieux et le plus largement, que les
exigences de l’art et la satisfaction qu’il donne
sont plus complètes et plus légitimes chez le peuple
que chez nous. Le bon sens le dira parce qu’il voit
la majorité — puissante et heureuse — et non
la fraction qui vit en dehors de ce milieu. La pédagogie
observera les fonctions spirituelles des
hommes de notre milieu et de ceux du dehors, elle
fera ses observations en introduisant les hommes
dans la chambre empestée, c’est-à-dire en transmettant
nos arts aux jeunes générations et, se basant sur
la syncope, sur le dégoût que manifeste une nature
fraîche qu’on introduit dans une atmosphère
artificielle, se basant sur les fonctions spirituelles,
elle conclura que les exigences artistiques du peuple
sont plus légitimes que celles de la minorité gâtée
de la classe ci-nommée instruite.
J’ai fait ces observations dans les deux branches d’art que je connais le mieux, et qui, autrefois, me passionnèrent : la musique et la poésie. Et, c’est terrible à dire, je suis arrivé à la conviction que tout ce que nous avons fait dans ces deux branches