quoi ? » demandè-je. Et j’aurais le droit d’attendre
la réponse. L’homme respire. Je demande : « Mais
pourquoi ? » et on ne me répond pas qu’il respire
parce qu’il respire, on me répond qu’il respire pour
absorber l’oxygène qui lui est nécessaire et rejeter
les gaz nuisibles. Et de nouveau je demande :
« Pourquoi l’oxygène ? » Et un physiologiste voit le
sens de cette question et répond : « Pour engendrer
la chaleur. » Je demande : « Pourquoi la chaleur ? »
Alors il répond ou tâche de répondre, il cherche et
il sait que plus la solution de pareille question sera
générale, plus elle sera riche en conclusions. Nous
demandons : « Pourquoi l’un instruit-il l’autre ? »
Il me semble qu’aucune autre question n’est plus
chère au pédagogue. Et nous répondons peut-être
mal, sans preuves, mais la réponse et la question
sont catégoriques. M. Markov (je n’attaque
pas M. Markov, quiconque croit au progrès répondra
comme lui) non seulement ne répond pas à
notre question, mais il ne peut même l’entrevoir.
Pour lui cette question n’existe pas, c’est une
simple observation à laquelle, pour s’amuser, il demande
au lecteur de prêter une attention particulière,
tandis que dans cette question et dans la réponse
à cette question réside toute l’essence de ce
que j’ai dit, écrit et pensé sur la pédagogie.
M. Markov, et le public qui est d’accord avec lui, sont des gens instruits, intelligents, habitués à raisonner, pourquoi donc, tout d’un coup, une