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ment, parce que si la découverte des lois sur lesquelles était bâtie et doit se bâtir l’école équivaut, selon l’opinion de M. Markov, à l’exemption des conditions historiques, alors nous croyons que notre pensée qui a découvert certaines lois agit aussi dans les conditions historiques, mais qu’il faut réfuter la pensée même par la voie de la réflexion pour l’expliquer et non répondre par cette vérité : que nous vivons dans des conditions historiques.

4o L’article du Messager russe pense que les écoles modernes répondent plus aux besoins du temps que les écoles du moyen âge. Nous regrettons d’avoir donné à M. Markov le prétexte de nous le prouver et nous reconnaissons volontiers qu’en tâchant de prouver le contraire nous étions entraînés par l’habitude de faire concorder les faits historiques avec l’idée préconçue. M. Markov a fait la même chose peut-être avec plus de succès et plus de mots que nous. Nous ne voulons point discuter cela et nous avouons franchement notre faute. Mais sur ce terrain on peut parler beaucoup sans convaincre personne !…

5o L’article du Messager russe considère que notre éducation n’est pas nuisible, mais utile, par cela seul qu’elle prépare les hommes en vue du progrès auquel l’auteur a foi. Nous ne croyons pas au progrès, c’est pourquoi nous continuons de trouver notre éducation nuisible.