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sol, pour traverser les nuages, visiter le domaine des météores et pénétrer dans les hautes régions, au delà des limites que l’aigle lui-même n’a jamais atteintes.

On demande au ballon plus encore aujourd’hui. Bouée flottante au sein des courants, on exige de lui qu’il devienne vaisseau ; on veut qu’il obéisse à l’action d’un propulseur puissant et léger, et qu’il nous conduise, non pas où le vent le mène, mais où nous voulons aller.

Grand problème, dont les conséquences sont incalculables.

La conquête de l’air par les aérostats dirigeables, déjà commencée depuis peu, sera continuée dans le présent, et achevée dans l’avenir.

C’est notre conviction profonde. Nous avons essayé de la faire partager à nos lecteurs, non par des mots, mais par des faits ; non par des conjectures et des hypothèses, mais par l’exposé méthodique des idées émises, des essais proposés, des travaux accomplis, et des expériences réalisées.

G. T.
Octobre 1885.