cin et le prêtre, est souvent pris pour confident par des amis, ou des inconnus. Des femmes qui « estimaient » leur mari et qui aimaient un autre homme, comme la princesse de Clèves, m’ont demandé conseil.
« Que dois-je faire ? Je sens que je suis en danger de succomber si je ne parle pas. Et si je parle, mon mari que j’aime tendrement, sans l’aimer d’amour, sera désespéré. »
J’ai répondu :
— Réfléchissez bien. Pour moi-même, je préfère la vérité au mensonge et même à l’équivoque. Cependant, elle est redoutable. N’infligez pas un fardeau si lourd à une âme trop faible pour le porter, afin d’en décharger le vôtre. Livrez vous-même votre combat. Si vous êtes croyante, trouvez un confesseur intelligent et bon. Ne « refoulez » pas vos sentiments. Libérez votre cœur par la confidence ou la confession… mais pas à votre mari, à moins que vous n’ayez résolu de le quitter.
— Je ne peux pas le quitter.
— Raison de plus pour l’épargner.
— Et si je n’ai pas la force de me défendre ?
— Hélas ! Je n’ai pas de recette pour vous